Le 2 décembre, Pierre Durand et moi sommes allés rencontrer les élèves de la classe-relai du collège Evariste Galois, à Sevran, en Seine-Saint-Denis. C’est l’amorce du parcours « La culture et l’art au collège » que nous avons intégrés cette année, via l’association ZEBROCK.
On a prévu d’emmener les élèves et si possible leurs parents à la Maison populaire de Montreuil, le 16 décembre prochain. Pierre y présentera la création toute nouvelle qu’il a montée avec Jocelyn Menniel, suite à leur voyage initiatique au Mali, en février dernier. Le spectacle s’appelle « Un jour de Blues à Bamako »… et il a été créé autour de la musique du grand bluesman malien Ali Farka Touré, mort il y a 10 ans.
Le concert aura lieu dans le cadre du festival « Africolor » et je me réjouis d’emmener ces adolescents dans une salle de spectacle pour écouter de la musique live !
Mais pour qu’ils viennent, il faut leur donner envie… Sinon ils préféreront, un vendredi soir, s’échapper chez leurs potos.
Alors on est venu aujourd’hui pour leur dire l’histoire du blues, leur faire sentir le lien l’Afrique et l’Amérique, Pierre leur a raconté son voyage à Bamako et la manière dont il a choisi des musiciens maliens sur place, ce qu’il a découvert, compris de cette culture, et l’énergie phénoménal avec laquelle il est rentré du Mali.
Ce projet basé est sur la participation de 3 musiciens français et 3 musiciens maliens. Qui se répondent. Chacun avec leur instrument spécifique. Qui s’écoutent et qui mélangent leurs influences. Qui plongent dans la culture de l’autre. Qui se rencontrent naturellement, sous un arbre géant, un jour à Bamako…
Rv 9h30, donc. Café, croissants, pains au chocolat pour nous et pour les ados… Gentille attention de Marion Muller, la coordinatrice. Les élèves étaient peu nombreux pour cette 1ère rencontre : 2 en garde-à-vue, 1 en prison, 1 exclu de l’établissement pour violence contre un autre… Bon. Les quatre qui étaient là ont eu l’air intéressé. On espère qu’ils viendront et qu’ils emmèneront leurs parents. L’association Zebrock a pris des billets pour tout le monde.
A la fin de notre intervention, ils nous regardaient enfin dans les yeux, ils souriaient presque, et ils nous posaient des questions… Gagné.