15 décembre 2019 | |
19 h 00 min | |
Paris 11e | |
5 Passage Louis-Philippe, 75011 Paris |
Dimanche 15 décembre 2019 à 19H
Le Café de la Danse
1ère partie de Frédéric Zeitoun
Marine Bercot : voix, clavier
Pierre Durand : guitare, voix, beatbox
« Je chante parce que j’écris », dit Marine Bercot. Ses chansons sont drues, tendues, tendres, féroces, inquiétantes, apaisées. Elles mettent en scène des instants suspendus, des temps indéfinis, des circonstances à la fois précises et vagues. Derrière les phrases anodines ou strictement matter of fact bouillonnent des tumultes, des passions, des mémoires.
« Quand je chante, je suis animée par de la joie », dit-elle aussi, même si l’on devine sous chacun des douze titres de Ravi(e)s, les grincements et les heurts de l’humaine condition. Son écriture à la fois limpide et oblique débusque des félicités et des souffrances qu’elle énonce d’une voix grave, précise, que l’on aurait imaginée à William Faulkner s’il avait fréquenté le rock francophone, et qui rappelle un peu Rodolphe Burger sans le flegme ou Diabologum sans les anathèmes.
Quand on dit qu’elle chante, elle rectifie : « Je chante de moins en moins. Quand on parle, on est plus libre d’appuyer, de dire différemment, plus libre du rythme. » Ravi(e)s est donc un album à la fois rock et slam, spoken word et chanson française, jazz et poésie. Quelque part dans un possible entre Barbara et Lou Reed, entre le cabaret postmoderne et le hip-hop lettré. Un élan fervent, prodigue et lumineux.