Tu chines, tu te déchaînes ? Je chourre ce que je peux, je ramène tout ce qui brille, je ne vole pas, je tire quand tu me tends, je rends, tu vends, j’achète, c’est mon tour de manège, je me dois bien ça. Je vire, je me retourne, je veux tout. Je ne mange rien. J’ai tout vu. Je suis remplie. Je me replie, je recule et je calcule. J’additionne les biens que tu m’as donnés. Il y a des maux qui comptent pour du beurre. Un chauffeur en colère et j’ai eu peur, il a menti le taxi et j’ai eu peur. Je compte à rebours le bien que tu m’as fait, la coupe est pleine, je te rendrai peut-être un dixième, on verra. Je verrai.
Texte : Marine Bercot
Photo : Aurore Adeline