À mon retour d’Inde, Paris m’a paru calme… Paris m’a semblé vide… J’ai eu la sensation inédite d’habiter un endroit tranquille…
Et puis les élections, le courrier en retard, les projets en cours, le froid, tout cela m’a rattrapée assez vite, finalement. La vie a repris son cours, comme on dit.
Il n’empêche que j’ai vécu, en Inde, trois semaines qui ont laissé des traces, des couleurs franches, une empreinte particulière, autant de richesses que je garde à l’intérieur comme un cadeau précieux ; comme des sensations à faire grandir en moi, pour ne pas perdre tout ce qui là-bas m’a traversé l’esprit, tout ce que j’y ai appris, tout ce qui m’a semblé « important ».
Ce qui m’a nourrie d’abord, ce sont les moments de rencontre et de partage qui ont eu lieu avec les habitants. Les repas partagés avec leur famille. Les balades dans leur quartier. Les heures de rickshaw pour rejoindre leur maison planquée dans la montagne. Les discussions sur leur métier, leurs conditions de vie, l’évolution de l’Inde, la politique, la santé de leurs enfants, l’école, les relations familiales, le culte de Ganesh, les vaches sacrées… tout ce qui est si différent culturellement de la manière dont, en France, nous appréhendons la vie.
J’ai rapporté quelques photos de ces personnes croisés sur notre route et qui nous ont ouvert leur porte avec une générosité et une douceur qui, il y a 8 ans déjà, m’avaient à la fois profondément touchée et fait sentir immédiatement « chez moi ».
En Inde, je me suis sentie chez moi.
