Ce concert était la preuve criante de ce qu’être sur scène comporte comme incertitudes, comme sauts dans le vide, comme cadeaux et comme opportunité de partage avec Pierre et avec le public. C’est le lieu où la vie tient à un fil, où il est bon de s’ancrer pour mieux voler… Les ratés, les couac, les moments de grâce, les corps qui dansent, les regards et les accords, la joie partagé, le risque comme une preuve de liberté, le risque de perdre quelque chose, la risque de gagner, tous les possibles concentrés sur 5 m2, tout ça me fait sentir vivante.
Il y a encore plein de choses à faire… C’était le dernier concert je pense sous cette forme. C’est la fin d’un cycle et je me sens déjà engagée dans ce qui va venir.
Des personnes ont sauvegardé tout ce qui s’est passé hier soir…
Matthieu Gillot a filmé, Nicolas Dufournet a enregistré, Lu a photographié… J’espère faire de tout cela quelque chose qui dira comment on voyait la vie ravie en février 2016.
Merci à vous d’être venus, vous me rendez heureuse à chaque fois car je peux vous parler longtemps alors que dans la vie on se croise et puis je suis timide. Je me souviens de votre belle présence. Je me souviens de Pierre et de la manière qu’il a de se coller à la musique et de se fier aux mots.