Je me suis toujours inspirée de mes voyages pour écrire mes chansons… Je n’écris pas forcément sur ailleurs. Mais j’écris ailleurs. Et c’est « ailleurs » qui me nourrit. En février, j’avais pris des beaux trucs en Irlande de l’ouest. En avril, c’est au Maroc du sud que j’ai passé du temps dans les rues, à regarder les gens vivre et à me sentir bien parmi eux.
Paris-Marrakech-Agadir-Essaouira-Marrakech-Agadir-Marrakech-Paris. La boucle sera bouclée demain soir.
J’ai adoré le quartier de Talborjt à Agadir. J’y ai passé du temps tous les jours à ne rien faire. À boire du thé à la menthe et à manger des msemen… Avec les berbères. J’ai peu croisé de touristes car ils se regroupent dans les hôtels de bord de mer… Le quartier des artisans (mécaniciens, électriciens…), Lkhiam, est un de mes préférés ! Cette année, j’ai découvert aussi les quartiers populaires de Bensergao et d’Inezgane, au sud-est d’Adagir, qui m’ont fait me sentir heureuse.
J’ai aimé aussi Essaouira que je connaissais déjà mais que j’ai perçue encore différemment. Elle était magnifique, cette ville. Calme, douce, harmonieuse, évidente.
J’ai revue Marrakech que j’avais déjà traversée au mois d’août dernier. Elle était chaude mais pas brûlante comme en été ; il y avait du monde, plus qu’en été ; du bruit, de la vie sur la place Jemaa el-Fna et dans les allées du souk, j’ai marché loin dans les rues rouges aux couleurs somptueuses, aux portes qui ressemblent à des œuvres d’art, aux ânes, aux enfants partout, aux hommes et aux femmes voilées, j’ai encore profité de tout ce qu’il peut y avoir de différent avec ma façon habituelle de voir et de vivre. Qu’est-ce que c’est bien de s’éloigner de soi de temps en temps. Ça ouvre les possibles. Ça me redonne de l’énergie. Une espèce de sang neuf.
Demain je serai à Paris. Un peu différente.